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Page:Histoire des quatre fils Aymon, publication 1840.djvu/104

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gner Regnaut ; il a tué mon cousin Berthelot et je vengerai sa mort.

Le lendemain matin, Charlemagne fit chevalier son neveu ; pendant ce temps il arriva un messager qui dit à Charlemagne : Sire, vos gens de Cologne vous saluent et vous font savoir que les Sarrasins ont brûlé et détruit votre pays ; ils vous supplient de venir les secourir. Le roi resta un moment à réfléchir ; Roland voyant son oncle embarrassé, lui dit : Sire, à quoi pensez-vous ? Mettez-moi à la tête de vos gens, j’irai faire lever le siège que les Sarrasins ont mis devant Cologne. Le roi dit à son neveu : Heureux le moment auquel vous êtes né ; vous serez mon appui et je veux que vous y alliez ; il lui donna vingt mille hommes armés et lui dit : Je vous mets à la tête de mes gens, ainsi sachez vous en retirer avec honneur. Sire, répondit Roland, ne craignez rien. Il se mit en marche.

Les Français voyant leurs ennemis, commencèrent à dire : Enfonçons leurs rangs et ils seront vaincus ; ils coururent sur les Sarrasins, qu’ils défirent en peu de temps et reprirent tous leurs prisonniers. Dès que les Sarrasins entendirent venir les Français, ils montèrent aussitôt à cheval et coururent sur les Français, qui les ayant aperçus, retournèrent à leur embuscade. Quand Roland vit qu’il était temps de frapper, il sortit de son embuscade avec ses gens et attaqua vivement les Sarrasins. Le combat fut cruel, la terre était couverte de tant de corps morts, que l’on pouvait à peine passer sur le champ de bataille. Roland frappa un Sarrasin, le renversa par terre et le fit prisonnier ; ensuite il le fit monter sur