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Page:Histoire des quatre fils Aymon, publication 1840.djvu/106

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courage que les Sarrasins ont été vaincus ; s’il avait un bon cheval, il n’y aurait aucun ennemi qu’il ne soumit par les armes. Charlemagne en témoigna toute sa satisfaction et dit au duc Naimes : Comment ferons-nous pour lui trouver un bon cheval ? Sire, lui répondit le duc, si vous voulez m’en croire, je vous donnerai un bon avis : c’est de faire publier au son de la trompette que vous voulez voir courir tous les chevaux de votre armée, et que celui à qui appartiendra le cheval qui courra le mieux, aura pour récompense une couronne d’or, cinq marcs d’argent et cent pièces de drap de soie ; par ce moyen, vous pourrez connaître le meilleur cheval de votre royaume, ensuite vous l’achèterez pour votre neveu Roland ; après quoi vous donnerez congé à tous vos barons jusqu’à la saint-Jean prochaine. Duc Naimes, dit Charlemagne, votre avis est bon et je le suivrai. Le roi ordonna que l’on fit des lices pour la course des chevaux, et y fit mettre au bout le prix de la course. Un valet qui allait en Gascogne, passa par Montauban, et raconta à Regnaut ce qui devait se faire à Paris ; comme Roland avait vaincu Escoursaut, et comme Charlemagne voulait avoir le meilleur cheval pour le donner à son neveu. Ce valet raconta encore que le roi avait fixé la course des chevaux à la saint-Jean prochaine. Regnaut ayant entendu cela, se mit à rire, et dit à Maugis : Charlemagne verra le meilleur tour du monde, et je lui gagnerai sa couronne ; je veux monter sur Bayard pour l’éprouver. Ne le faites pas, lui dit Maugis ; mais si vous voulez y aller, souffrez que je vous y accompagne, vous serez plus en sûreté ; et nous