Aller au contenu

Page:Histoire des quatre fils Aymon, publication 1840.djvu/202

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

randal son épée, dont il fut bien fâché. Le roi dit ensuite : Neveu, où est votre épée ? Dieu ! je vois bien que Maugis nous a enchantés, car aucun n’a son épée. Les douze Pairs voyant qu’ils avaient perdu leurs épées, furent plus fâchés qu’on ne pourrait l’exprimer. Roland dit ensuite : Certainement Maugis a fait un très-grand butin d’avoir nos épées, car elles valent plus que Paris.

Charlemagne voyant ses coffres ouverts, commença à dire : Ah ! larron Maugis, je n’ai guère gagné à ta prise. Cependant Maugis s’en allait à Montauban et passa le guet où était Regnaut ; quand il fut passé, Bayard le sentit et commença à hennir bien fort et alla vers Maugis malgré Regnaut. Quand Maugis aperçut Regnaut, il lui dit : Vassal, qui êtes-vous qui venez ici ; Cousin, dit Regnaut, ne me connaissez-vous pas ? Que Dieu soit loué ! qui vous a délivré des mains de Charlemagne ? Vous m’avez oublié, dit Maugis ? Cousin, ce n’est pas ma faute, je vous assure que j’étais décidé à vous secourir ou à périr : il lui dit demanda ensuite ce qu’il portait, et Maugis lui répondit que c’était la couronne et les épées des Pairs de France. Ils allèrent vers Montauban et rencontrèrent Allard, Guichard et Richard, qui paraissaient plongés dans la tristesse. Regnaut lui demanda ce qu’ils avaient. Nous allions vous chercher. Ils approchèrent de Maugis et lui dirent : Cousin, où fûtes-vous hier quand nous vous perdîmes ? Alors Maugis lui dit : Quand Richard fut arrivé à la tente du roi et eut pris l’aigle d’or, je restai dans sa tente pour pouvoir le tuer et bien peu s’en fallut qu’il ne le fût. Lorsque