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Page:Histoire des quatre fils Aymon, publication 1840.djvu/262

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seul chevalier, sinon de pauvres gentilshommes. Roland frémit et alla avec les autres, de sorte que l’armée fut diminuée de plus de quatre mille hommes. Quand le messager qui avait été envoyé vers Charlemagne fut retourné, Regnaut lui demanda : Dites-moi, que vous a dit le roi ? Sire, dit le messager, vous avez manqué d’avoir la pitié ; mais il n’en a voulu rien faire, et il vous enjoint que vous ne soyez pas assez hardi pour faire aucun mal au duc Richard ; et quand il eut dit cela, il se tourna vers le duc Richard, et lui dit : Sire, vous pouvez bien savoir comme le roi vous aime, sachez que vous n’aurez pas de secours de lui, et pour l’amour de vous, Roland et tous les pairs se sont irrités contre lui, car ils ont fait démonter leurs tentes, et je suis assuré que la plupart de l’armée s’en ira ; il n’est resté que Ganelon et sa famille, car leurs tentes sont dressées. Regnaut entendant que pour l’amour du duc Richard, les pairs avaient abandonné le roi, il dit à Richard : Cousin, je vous prie de me pardonner le grand mal que je vous ai fait. Regnaut, dit Richard, je ne vous blâme pas, mais je donne le blâme au roi.


CHAPITRE XXIX.


Comme les douze pairs de France abandonnèrent l’empereur Charlemagne, parce qu’il ne voulait pas faire la paix avec les quatre fils Aymon, et comme il les fit appeler, leur promettant de faire ce qu’ils voudraient.


L’empereur Charlemagne voyant tous ses barons