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Page:Histoire des quatre fils Aymon, publication 1840.djvu/268

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des Ardennes, mais quand il voit homme ou femme, il fuit et on ne peut l’approcher). Après toutes ces choses, le roi appela ses barons et leur donna congé pour s’en retourner dans leur terres, dont ils furent contens, car ils désiraient y retourner pour voir leurs femmes et leurs enfans. Regnaut vint a Constantinople et logea chez une sainte femme qui le reçut du mieux qu’elle put, lui donnant à manger ce que Dieu lui avait envoyé ; elle lui lava les pieds comme elle faisait aux pélerins ; ensuite elle le conduisit dans sa chambre et lui dit : Bon homme, vous coucherez ici, car vous ne pourriez dormir dans l’autre chambre, où il y a un pélerin qui est bien malade. Dame dit Regnaut, voudriez-vous me montrer ce pélerin qui est si malade. Volontiers, répondit la dame, je vous promets qu’il attirera votre compassion ; alors elle le mena où était couché le pélerin. Quand il fut arrivé dans la chambre, il vit que c’était Maugis, dont il fut bien joyeux, et il commença à lui dire : Ami, comment vous portez-vous ?

Quand Maugis entendit Regnaut parler ainsi, il sortit de son lit comme s’il n’avait eu de mal, et l’embrassa en lui disant : Comment vous va, et quelle aventure vous amène ici en si pauvres habits ? Dites-moi, avez-vous la paix avec Charlemagne ? Oui, cousin ; alors il le lui raconta de la manière dont il a été dit ci-dessus. Quand Maugis l’eut entendu, il fut content, alors il rendit grâces à Dieu, puis il embrassa Regnaut et lui dit : Cousin, je suis guéri par les bonnes nouvelles que vous m’avez annoncées, et nous nous en irons en-