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Page:Histoire des quatre fils Aymon, publication 1840.djvu/99

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le songe de Godefroi ; pour moi, je serais d’avis qu’on célébrât le mariage de Regnaut et de la sœur du roi. Vous avez raison, dit le roi, ce mariage me plairait beaucoup. Le courageux Regnaut remercia le roi de ce beau présent, et il le pria d’attendre qu’il en eût parlé à ses frères et à son cousin Maugis. Frère, dit Allard, vous auriez tort de refuser le présent que le roi vous fait : si vous voulez m’en croire, vous accomplirez sa volonté ; nous en sommes tous bien contens. Frère, dit Regnaut, je le ferai, puisque vous êtes d’accord. Il retourna vers le roi, et lui dit : Sire, je suis prêt à faire votre Volonté. Le roi les prit par la main et les fit fiancer.


CHAPITRE VIII.


Comme le roi Yon, après avoir reçu plusieurs services de Regnaut, lui donna la dame Clarice sa sœur en mariage, dont il eut deux beaux enfans qui furent conduits à Charlemagne, qui les reçut honorablement.


Quand le mariage de Regnaut fut accordé, le roi Yon alla à la chambre de sa sœur et la salua ; elle fit la révérence. Belle sœur, dit le roi, je vous ai mariée ! Quand elle l’eut entendu, elle lui répondit : Sire, à qui m’avez-vous donnée ? Au meilleur chevalier du monde, à Regnaut, le fils d’Aymon. Quand elle eut appris que c’était avec Regnaut, elle dit à son frère : Vous ferez comme il vous plaira. Le roi la prit par la main et la conduisit au palais. Il dit ensuite à Regnaut : Généreux chevalier, je vous