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Page:Hume - Œuvres philosophiques, tome 1, 1788.djvu/302

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Essais.

les eût convaincus de fausseté, & dont, en même tems, le témoignage roule sur des faits arrivés d’une maniere assez publique dans une partie de monde assez célebre, pour qu’on n’eût pas pu manquer d’en découvrir l’abus[1]. Ce sont-là, cependant autant de circonstances requises pour pouvoir se reposer pleinement sur le témoignage des hommes. En second lieu, la nature humaine nous découvre un principe, qui, étant examiné de près, rabattra extrêmement de la croyance de toute sorte de prodiges, que nous pourrions recevoir sur la bonne foi de témoins humains. Nous nous réglons, pour l’ordinaire, dans nos raisonnemens sur ces maxi-

  1. Cet amas de circonstances n’est pas équivoque ; on voit assez à quels miracles l’auteur en veut. Il existe tant d’excellens traités sur cette matiere que nous nous croyons en droit d’y renvoyer. Que M. Hume détruise seulement ce que son compatriote Ditton a écrit sur le miracle de la Résurrection de N. S. qu’il énerve seulement la force de l’excellent petit ouvrage, intitulé les Témoins de la Résurrection, & il pourra prétendre alors qu’on entre en lice avec lui, pour le réfuter pied à pied. Note de l’Éditeur.