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Page:Jacques Bainville - Les Dictateurs.djvu/123

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dat. Il faut toujours se souvenir de cette politique de compensation.


Voici l’apogée de Napoléon : le sacre, le Pape venant de Rome pour donner au petit Corse usurpateur l’huile sainte et la couronne de Charlemagne.

Et pourtant, on peut déjà deviner les fissures de l’édifice. La guerre continue : Austerlitz, soit, mais Trafalgar, où la marine française est perdue. À Tilsitt, la paix est signée avec la Russie : on est en 1807, il n’y a pas de plus beaux jours pour le jeune Empire. Cependant, la situation est grave en Espagne, où Napoléon a établi un de ses frères. La Prusse se révolte. Désormais, la roue de la Fortune semble tourner à une vitesse accrue : Joséphine répudiée, le Corse, à la recherche de garanties, devient le gendre des Césars, épouse Marie-Louise, filleule de Marie-Antoinette et de Louis XVI, fille de l’empereur d’Autriche. En 1811, il lui naît un fils, qui, demain, sera maître de cet État énorme de cent trente départements, du Tibre à l’Elbe, avec le royaume d’Italie, la Confédération helvétique, les États vassaux. Mais l’alliance russe est rompue : Bonaparte part pour cette désastreuse cam-