Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/61

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les ordonnances et tous ceux qui, pour éviter la théorie sur le tir, disaient n’avoir point été prévenus de l’heure du départ. Appel encore, puis enfin par le flanc droit. Deux heures avant étaient partis les pointeurs. Le clairon précédait, l’instrument tenu règlementaire. Empêtrés des fusils descendant de l’épaule, deux malingres à la respiration précipitée se hâtaient derrière sous le poids énorme de la caisse de cartouches.

La grille du quartier, l’allée d’arbres, la ville, l’aise de marcher sans sacs, la boue dérapante où pataugent les bœufs, après la glace du quartier. Puis la côte semi-verticale où le pavé contondant cesse, les ruelles, à gauche et à droite, qui vont vers des couvents et pensions et qui ont des noms très anciens ; et leurs noms se perdent parmi les arbres. Les respirations bruissent, et Sengle