Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/74

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fait, et se promenait dans la prairie pour soi tout seul. Il voyait les insectes de l’herbe et les roitelets des haies.

Soudain, il fallut faire attention. Après la pause, faite d’urinoir des talus et de réfectoire selon les gibernes, on manœuvrait, le lieutenant expliquant des choses nouvelles.

Le lieutenant Vensuet, insignifiant parmi le pennage des moustaches blondes, les ergots bien duvetés de rouge et noir.

« Je vais commander : colonne contre la cavalerie. Les quatre sections se formeront en carré comme on va vous l’expliquer. Mais au mot cavalerie, sans attendre de comprendre autre chose, mettez baïonnette au canon, sans qu’on vous le dise. C’est la théorie. N’allez pas vous imaginer qu’à la guerre vous croisez la baïonnette afin d’éventrer des chevaux possibles. C’était bon