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Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/93

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s’engloutissait au bout des sauts, hors du plancher fumant de la poussière de la boxe.

On l’amena avec sa demi-escouade d’un des côtés des barres à fond, entre lesquelles un sergent appuyé fit quelques prolégomènes sur les chutes et estropiements, pas trop embêtants parce qu’après on tire l’hôpital. L’adjudant interrompit et la séance commença. Après les barres, où Sengle se trouva à son aise, comme à l’échelle et à la barre fixe, on vint vers une poutre ronde, horizontale à deux mètres de terre ; et d’un haut escabeau il fallut l’aborder et marcher dessus. Le brosseur de Sengle et tous les petits paysans y coururent comme sur des branches d’arbres, et on fut étonné que là Sengle regarda ses pieds, trembla sur ses jambes et sauta, écœuré de l’exercice, avant deux pas. Le caporal ne blagua pas encore, malgré