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Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 4.djvu/425

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marines exécutées en Angleterre et en France paraissent avoir en quelque façon mis le comble.

4. Huyghens, en appliquant le pendule aux horloges et le ressort spiral aux montres, a conservé l’ancien échappement dont nous venons de donner la description, et dont on ignore l’inventeur ; et cet échappement, qu’on appelle communément à roue de rencontre, est encore celui qui est le plus employé tant dans les pendules que dans les montres ordinaires ; mais après la découverte d’Huyghens on a tâché aussi de perfectionner la construction de l’échappement, et l’on a imaginé un grand nombre d’échappements différents, dont les principaux sont les échappements à double levier, à ancre, à cylindre, etc. Nous n’entrerons pas ici dans le détail de ces différents échappements ; on peut consulter les Ouvrages d’Horlogerie où il en est traité ; comme ceux de Sulli, du P. Alexandre, de MM. Lepaute, Berthoud, etc. ; notre dessein est d’envisager cette matière sous un point de vue moins borné, et de la réduire à des principes clairs et simples qui puissent servir de base à une théorie générale des échappements.

5. Comme la nature de l’échappement consiste dans la combinaison d’un mouvement circulaire avec un mouvement de vibration, on peut réduire, en général, tout échappement de quelque espèce qu’il soit à deux seules pièces, savoir à la roue d’échappement qui est entretenue dans un mouvement circulaire par la force motrice de l’horloge, et à la pièce d’échappement sur laquelle cette roue agit alternativement en sens contraire, et par laquelle son action se tran\sinet au régulateur qui y est joint.

Et pour simplifier et généraliser davantage la question, on pourra encore faire abstraction de ces deux pièces et ne considérer que le mouvement oscillatoire du régulateur, en tant qu’il est altéré par l’impulsion qu’il reçoit de la roue d’échappement ; ou plutôt il suflira de considérer simplement le mouvement oscillatoire d’un corps qui serait sollicité par des forces analogues à celles qui doivent agir sur le régulateur, tant en vertu de l’action de la gravité ou du ressort dont il est animé, qu’en