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Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 9.djvu/233

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Développons les fonctions et suivant notre formule (no 40, 1re Partie), et arrêtons-nous au premier terme pour la première et aux deux premiers pour la seconde ; on aura

et

est une quantité indéterminée qui peut n’être pas la même pour les deux fonctions, mais qui doit toujours être renfermée entre les limites et Il faudra donc que la fonction soit telle que la quantité soit renfermée entre les limites et quelle que soit la valeur de et par conséquent en prenant aussi petit qu’on voudra. Or, l’intervalle entre les deux limites étant la différence de la quantité dont il s’agit et de l’une des limites, savoir

devra être moindre que abstraction faite des signes de ces quantités. Mais il est aisé de prouver que cette condition ne peut avoir lieu pour une valeur de aussi petite qu’on voudra, à moins que le terme affecté de ne disparaisse ; car autrement on pourra toujours prendre tel que la première quantité soit plus grande que la seconde, puisqu’il suffira que soit plus petit que On aura donc nécessairement

et cette condition suffira pour la détermination de la fonction puisque l’on voit qu’elle ne sera autre chose que la fonction primitive de

Donc, en général, la fonction prime de la fonction qui exprime l’aire d’une courbe par l’abscisse est la fonction qui représente l’or-