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Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 9.djvu/341

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d’où l’on tire

On voit par là comment la vitesse d’un mouvement unifornie, suivant une direction donnée, peut se décomposer dans trois vitesses suivant des directions perpendiculaires entre elles.

Si donc un corps avait à la fois deux vitesses et suivant des directions données, faisant avec trois axes perpendiculaires entre eux les angles respectifs et il en résulterait, suivant ces mêmes axes, les vitesses composées

et ces vitesses donneraient une vitesse unique avec une direction qui ferait, avec les mêmes axes, les angles de manière que l’on aurait

Comme les lignes sont les projections sur les trois axes de la ligne prise sur la direction de la vitesse et ainsi des autres quantités semblables, il est facile de conclure des équations précédentes que, si l’on place les deux lignes et l’une au bout de l’autre suivant leurs propres directions, la ligne joindra ces lignes, de sorte que seront les trois côtés d’un triangle, et, si sur les deux lignes et partant d’un même point on construit un parallélogramme, la ligne en sera la diagonale. De cette manière, la composition et décomposition des vitesses se réduit à une considération géométrique très-simple ; mais, pour le calcul, il est plus simple encore de tout rapporter à trois axes perpendiculaires entre eux par les formules précédentes, qu’on peut étendre à autant de vitesses qu’on aura à composer.

Nous remarquerons encore que, si l’on nomme l’angle des deux lignes et partant d’un même point, le carré de la ligne qui les