Aller au contenu

Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 9.djvu/360

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pendiculairement à l’horizon, et le petit espace dont la résistance diminue l’espace parcouru sur la tangente ; il est clair que le rapport de à sera celui de la résistance à la gravité. Ainsi le corps, dans le temps qu’il aurait parcouru sur la tangente l’espace serait descendu verticalement de la quantité par conséquent, sera la flèche de l’arc Maintenant, si l’on considère le corps comme partant du même point et rebroussant chemin pour décrire en sens contraire le même arc de courbe qu’il a parcouru, il faudra regarder la résistance comme négative, et par conséquent comme une force qui accélère le mouvement au lieu de le retarder : Le mobile décrira ainsi, dans le même temps très-petit, l’espace sur la même tangente dans une direction contraire, et descendra verticalement par le même espace en vertu de la gravité. Par conséquent, sera la flèche de l’arc pris de l’autre côté du point de la courbe dont il s’agit. Or les flèches étant, pour les arcs infiniment petits, comme les carrés des arcs ou des tangentes, la flèche de la portion de l’arc sera donc la différence des flèches pour les arcs égaux pris de part et d’autre du point donné de la courbe, sera

Nommons cette différence on aura

à cause que la petite ligne parcourue d’un mouvement uniformément accéléré, est infiniment plus petite que la ligne parcourue dans le même temps d’un mouvement uniforme.

Tel est le raisonnement de Newton, présenté de la manière la plus claire, et le résultat que nous venons de trouver s’accorde avec celui du corollaire II du problème cité, où il est visible que les lignes et sont ce que nous avons nommé et et que la différence est ce que nous avons nommé