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ans : le verbe մարտնչիմ, je combats, y fait, au prétérit, մարտեայ, մարտեար, մարտեան, et non մարտնչեցան. Que penserait-on d’un Français, professeur de français, qui dirait : j’ai coudu, je boivais.

Page 223. Le mot սրաձութիւն ne signifie pas carnage, mais la peste. Il n’est pas susceptible d’un autre sens ; on peut voir à ce sujet tous les Dictionnaires, dans la traduction de l’Évangile en arménien, et dans la Chronique d’Eusèbe, il répond au mot grec λοιμὸς, c’est son unique signification.

Page 236. Tous les Arméniens savent que la préposition ՚ի վերայ gouverne le génitif ; et cependant le professeur lui fait régir le datif en disant : ՚ի վերայ այնմիկ նահանգի au lieu de : ՚ի վերայ այնր ou bien : այնորկի նահանգի. C’est une bien grande méprise que d’employer այնմիկ pour le génitif, այնր ou այնորիկ. La même faute se reproduit page 247, զժանրութիւն հարկին այնմիկ au lieu de : այնորիկ et page 330 et dans une multitude d’autres endroits. »

Page 255. Le verbe տանիլ porter, se conjugue régulièrement à l’indicatif présent տանիմ, տանիս, տանի, et M. Cirbied dit toujours տանեմ, տանես, տանէ. C’est à peu près comme si en français on disait : je mours, pour je meurs ; il n’a cependant pas reproduit ce barbarisme dans sa grammaire ; mais sans doute la grammaire qu’il a copiée lui a appris depuis, comment il fallait s’exprimer.

Il est difficile de qualifier convenablement toutes