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Page:Journal asiatique, série 1, tome 2.djvu/307

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l’extrémité de l’Inde ; le mot ծագ bout, extrémité, ne peut s’employer au singulier que quand il s’agit d’un bâton, d’une plume, d’une table ; mais quand il est question d’un pays, il faut nécessairement le pluriel, ծագք, ծագաք, ՚ի ծագս, il fallait donc dire : մինչ ou մինչև ՚ի ծագս աշիարհացն հնդիաց.

Page 327. Il est question, dans le français, d’un carosse donné par M. Malcolm, au roi de Perse, այլ այսու ամենայնիւ՝ կարծեմ թէ ոչ ՚ի գործ ածէնա զկառն այն յաճակաբար. Nous doutons, au reste, qu’il en fasse (de ce carosse) un fréquent usage. On trouve dans cette courte phrase deux fortes erreurs. D’abord կառ ne peut signifier voiture ; il fallait au pluriel զկառս dont le nominatif կառք est un mot qui n’a pas de pluriel. կառ au singulier, signifie un chardon ; ensuite il fallait absolument que le pronom qui suit le substantif fût précédé de la particule qui marque l’accusatif, c’est une règle sans exception ; il fallait զայն au lieu de այն. Ainsi, au lieu de nous doutons, au reste, qu’il fasse de ce carosse un usage fréquent ; cette phrase signifie : nous doutons, au reste, qu’il fasse un usage fréquent de ce chardon. Si M. Cirbied savait l’arménien, s’il avait parlé l’arménien, et s’il avait vécu avec des Arméniens instruits, il serait difficile qu’il fît de tels contre-sens.

Page 329. Le professeur commet encore ici une faute qui lui est familière, c’est d’attribuer aux verbes des formes de conjugaisons qu’ils n’eurent ja-