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Page:Journal asiatique, série 1, tome 2.djvu/314

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je remarque cet exemple : փառ, pellicule, le délire ; փառք, les gloires, (c’est la gloire que l’auteur a voulu dire ). Je n’imagine pas où l’auteur a trouvé que jamais en arménien le mot փառ ait eu le sens de délire ; mais je soupçonne que c’est le dictionnaire arménien-français du P. Avker, qui a trompé M. Cirbied. Ce qui pourrait faire croire que le français ne lui est pas beaucoup plus familier que l’arménien. On lit dans le dictionnaire, p. 643, Փառ pellicule ; Փառ տղայոյ, délivre, arrière-faix. Ou il aura mal lu, ou il aura cru qu’il y avait une faute dans cet endroit ; et au lieu de délivre, il aura supposé qu’il fallait mettre délire. C’est là le seul moyen de rendre raison de cette méprise ; car jamais փառ n’a eu, en arménien, le sens qu’on lui attribue.

À la page 43, l’auteur dit que « dans certains tours d’expressions, les adjectifs, les substantifs et particulièrement tous ceux qui s’emploient au pluriel seul, prennent quelquefois pour signe de ce nombre la lettre ս en place de ք ». C’est là une erreur d’autant plus difficile à concevoir qu’elle suppose que celui qui l’a faite ne saurait pas distinguer un nominatif d’un accusatif. Certainement tous ces mots là sont susceptibles d’avoir la lettre ս pour caractéristique du pluriel, mais comme tous les autres mots arméniens, quand ils sont à l’accusatif pluriel dont c’est là la forme constante.

Bientôt après, p. 44, on trouve encore une erreur