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JOURNAL ASIATIQUE.

s’occupe maintenant d’une édition complète et critique du Râmâyana.

2. Adhyâtma-Râmâyana. Ce poëme, dont le manuscrit est de 127 feuillets, traite de toute la vie et des travaux prodigieux de Râma, septième incarnation du dieu Vichnou ; il est en sept sections principales (Khanda ou Kanda), de même que le Râmâyana plus célèbre de Valmiki, dont il vient d’être question, et dont il est une sorte d’abrégé. Suivant le témoignage d’un manuscrit de la bibliothèque de Paris, il appartient au Padma-Pourân’a, dont cependant il n’est fait mention nulle part. Comme partie d’un Pourân’a, il est considéré par Hamilton comme le même poème que celui qu’on nomme le Râmâyana de Vyâsa, l’auteur prétendu des Pourân’a et du Mahâbhàrata. Le style en est plus noble et plus antique que celui de la plupart des fragments des Pourân’a qui nous sont connus. Le manuscrit, très-correct et très-net, vient du Népal, et porte la date de 1851, depuis le roi Vikramâditya (1795 après J. C.) (n° 1).

3. Râma-gîtâ (chant de Râma). C’est le cinquième chapitre (Sarga) du septième et dernier livre (Kânda) de l’Adhyâtma-Râmâyana dont il vient d’être question. Après un court entretien avec son frère Lackchamana, Râma lui expose sa propre essence, plus relevée, comme étant le dieu Vichnou, qui comprend tout. L’idée religieuse et philosophique qui y domine est celle du Bhagavad-gîtâ (comparez avec le n° 5), cinq feuillets (n° 48).