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Page:Journal asiatique, série 9, tome 5-6.djvu/194

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JANVIER-FÉVRIER 1895.

s’était rencontré que dans des inscriptions nabatéennes et que l’on croyait de source arabe. Tout récemment il a été constaté, sous la forme נמח, dans une inscription palmyrénienne publiée par M. Nœldeke, Z. für Assyriologie, IX, p. 264-267 ; comparer G. Hoffmann, ibid., p. 829 et suivantes. Également intéressants sont : ܣܸܕܠܐ « rang », v. 911 et 2367 ; ܡܣܬܕܠܝܢ « qui sont en rang », v. 3241 peut-être à comparer avec l’arabe سِدل « rangée de perles » ; — ܒܢܝ̈ ܐܡܢܐ[1] « confrères », v. 1658 ; — ܒܠܛ « surgir », v. 1890, 1903, 1922, 1953, à comparer dans ce sens avec ܦܠܛ ; — ܙܼܿܦܬܪܐ « offrande aux idoles », v. 2512, au lieu de ܙܼܿܘܬܪܐ ; mais la prononciation restait la même, l’orthographe ܙܦܬܪܐ avait pour but de conserver intacte la diphtongue de la syllabe zau et d’empêcher sa simplification en o.

Signalons, en dernier lieu, quelques particules qui n’étaient connues que par la grammaire de Barhebrœus ou le lexique de Bar Bahloul : ܒܐܵܒܵܕܝܵܐ « de même », v. 57, 1983, 2210, 2945, comparer notre Traité de gramm. syr., p. 286 ; — ܬܼܿܪ « chez », avec les suffixes ܬܼܿܪ̈ܝܟ, ܬܼܿܪ̈ܘܗܝ, v. 2173, 2327, 2344, 3901, 3087, 3218, 3257 ; BB., 1664, 19 ; Traité de gramm. syr., p. 278.

La nouvelle publication de M. Budge rendra, on le voit, de bons services aux études syriaques. La notation des voyelles facilite la lecture de ce texte ardu. Signalons en terminant quelques légères incorrections : p. 11, note 6, lire formé de αὐλητρίς, -ίδος, au lieu de λυρῳδεῖν, comparer BB., 64, 17 ; 960, 6 ; 963, 3 ; 1091. 4 ; — v. 378, ܘܫܕܝܬ au lieu de

    labes ; mais le sens de « tombeau » n’est pas douteux. M. G. Hoffmann m’écrit qu’il lit ܓܘܼ̈ܚܸܐ = ܓܘܼ̈ܢܚܸܐ « terreurs » ; le sens est moins satisfaisant et le vers reste boiteux.

  1. Il faut lire ܒܢܝ̈ ܐܡܢܗ au lieu de ܒܢܝ̈ ܐܒܢܗ dans Cardahi, Liber thesauri, 143, 4, d’en bas ; Hoffmann, Auszüge, note 153.