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Page:Journal asiatique, série 9, tome 5-6.djvu/206

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MARS-AVRIL 1895.

tants, tandis que la malheureuse s’écriant ; « Je brûle ! je brûle ! » disparaît sous terre enveloppée des flammes du Naraka.

On reconnaît ici l’histoire, célèbre et racontée dans presque toutes les biographies du Bouddha, de l’une des cinq personnes qui furent précipitées vivantes dans l’Avîci au temps de Çâkyamuni[1]. Mais tout n’est pas dit sur cet épisode célèbre ; et il me paraît à propos de le traiter ici, sinon d’une manière complète et définitive, du moins à fond. Seulement, avant d’aborder ce nouveau sujet, je dois dire un mot du personnage qui, dans la seconde version chinoise, paraît correspondre à la Cañcâmânavikâ du récit sanscrit.


4. Du personnage appelé Hao-cheou.

La deuxième version chinoise termine son Samodhâna en disant que l’épouse royale (celle qui fit périr l’éléphant à six défenses) était Hao-cheou, nom parfaitement clair qui signifie « Belle-tête » et désigne évidemment l’héroïne du récit du temps présent. Ce récit manque à notre texte chinois ; mais il n’est pas douteux pour moi qu’il existe, qu’il en a été seulement retranché. Il est fort possible qu’il se retrouve ailleurs. Cette femme appelée Hao-cheou (« belle tête ») est-elle la même que la Bhixunî dont parlent le Commentaire pâli sans la nommer, et la première version chinoise en l’appelant Hien (Bhadrâ) ? Rien

  1. Voir Sp. Hardy, A Manual of Budhism (p. 61).