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Page:Journal asiatique, série 9, tome 5-6.djvu/207

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LE CHADDANTA-JÂTAKA.

ne favorise cette identification et tout semble l’exclure. Hao-cheou n’est pas qualifiée bhixunî ; et, comme la deuxième version chinoise se rapproche davantage de la version sanscrite, surtout par son dénouement, il y a plus de motifs, pensons-nous, pour voir en elle l’héroïne du Kalpa-dr.-av., la célèbre calomniatrice Cañcâ-mânavikâ. Reste à savoir si Hao-cheou peut être l’équivalent de Cañcâ.

Il ne peut pas l’être s’il est véritablement ce qu’il paraît être, une traduction ; car Cañcâ « natte d’osier, homme de paille » ne semble pas pouvoir s’interpréter par Hao cheoa « belle tête ». Mais je remarque que hao (beau) est un synonyme de chen (bon, excellent) et que Hao-cheou pourrait fort bien avoir été substitué par inadvertance ou volontairement à Chencheoa. Je me demande alors si Chen-cheoa ne pourrait pas être mie transcription du nom de Cancâ, qui aurait été prise pour une traduction et serait devenue Hao-cheou. Je me borne pour le moment à poser la question qui reviendra et sera, sinon résolue, du moins examinée plus tard.

Je passe maintenant à l’histoire de la calomniatrice précipitée dans l’Avîci.


V. — HISTOIRE DE CIÑCA-MÂNAVIKÂ.

Passons d’abord en revue les différentes sources pour nous rendre compte de ce que nous avons et de ce qui nous manque.