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Page:Journal asiatique, série 9, tome 5-6.djvu/215

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LE CHADDANTA-JÂTAKA.

sanscrit ; il provoque la manifestation haineuse, mais il n’y prend pas part et disparaît aussitôt. Les autres textes ne le citent même pas. 2° L’incident s’est évidemment passé à Çrâvastî et le Kalpa-dr.-av. contredit la tradition reçue en le plaçant à Campa ; il en faut dire autant du Tathâgata-udâna s’il le place à Vaiçâlî, ce qui est douteux. 3° L’époque, indiquée d’une manière peu précise par le Commentaire pâli, ne paraît pas correspondre à celle que fixe la Biographie birmane, à savoir la fin de la septième ou le commencement de la huitième année de la prédication du Buddha. Mais cette prédication a duré quarante-cinq ans, et il se peut que les faits arrivés dans la septième année de cette longue période soient considérés comme étant voisins de son commencement.

Le Jâtaka rapproche l’acte de Cinca-mânavikâ de faits accomplis dans des existences antérieures. C’est pour cela même qu’il a été composé. Mais il n’est pas le seul texte qui associe ainsi le présent au passé. Le Tathâgata-udâna birman, le San-tsang-Ja-sou chinois font de même. Nous ne pouvons nous dispenser de remonter dans ce passé lointain.

5. — Calomnies d’autrefois.

Les Jâtakas 472 et 120, ayant été racontés l’un et l’autre à propos de l’affaire de Ciñca-manavikâ, doivent nécessairement se ressembler ; mais il faut bien qu’ils diffèrent puisqu’ils ont chacun leur indi-