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Page:Journal asiatique, série 9, tome 5-6.djvu/89

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LE CHADDANTA-JÂTAKA.

tombe dans l’Enfer. C’est au fond la version du Kalpa-dr.-av.

Le dénouement de la première version chinoise est, au contraire, d’une placidité inattendue, qui enchérit encore sur celle de la version pâlie, puisque la coupable n’est pas même punie par la mort, par le brisement du cœur. Quand les défenses si ardemment désirées lui furent présentées, elle n’osa pas y toucher et éprouva un repentir profond qui, au lieu de causer sa mort, la porta à faire un Pranidhâna, pour renaître, adopter la vie monastique et devenir Arhatî quand cet être éminent serait devenu Buddha ; dénouement un peu brusque, peut-être un peu forcé, et qui est évidemment arrangé pour être en harmonie avec l’histoire du temps présent dont nous parierons plus loin.

17. Du vrai caractère de l’acte du Chaddanta.

Arrivé au terme de ce récit, nous avons à nous demander comment la conduite du héros doit être qualifiée. C’est, en effet, par la pratique des hautes vertus dites Parâmitâs que l’on arrive à la Bodhi, à la condition de Buddha. Aussi, dans chacune de ses existences passées, le Bodhisattva a-t-il pratiqué l’une de ces vertus. Et il existe un système de classement des Jâtakas qui consiste à les répartir entre les Parâmitâs qu’ils sont destinés à mettre en relief. Ce classement, qui est observé dans l’ordonnance du Cariyâ-pitaka, dont nous n’avons pas à nous occuper