Aller au contenu

Page:Journal d'un voyage de Genève à Paris en 1791.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le gros Monsieur était dans une colère épouvantable, se voyant débusqué par une malheureuse : c’est ainsi qu’il qualifiait la demoiselle. Il se répandit en mauvais propos contre le conducteur, qu’il menaça des régisseurs, des fermiers, du diable, etc. etc. — Notre honnête Blaque le laissa crier aussi long-temps qu’il lui fit plaisir ; ce ne fut que lorsqu’il s’avisa de le tutoyer que celui-ci l’envoya poliment où vous savez. — Pour mettre fin à la dispute, je dis à ce grossier chevalier que je cédais ma place à Mademoiselle, et que me plaçant dans le cabriolet, les ordonnances se trouvaient exécutées. Je l’invitai à faire chercher des chevaux à la poste, l’assurant qu’il serait avant nous à Sens ; là-dessus je lui tourne le dos, je monte dans le cabriolet, et fouette, postillon. —

À un quart de lieue de Joigny, je fis arrêter : je rentrai dans la voiture,