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Page:Journal d'un voyage de Genève à Paris en 1791.djvu/19

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plus la route devenait difficile par sa rapidité et la quantité de neige. Le soleil nous montre sa face rayonnante, et nous promet un beau jour ; mille diamans couvrent cette vaste nappe qui enveloppe la nature ; l’hiver est dans toute sa majesté, la terre est en deuil.

La voiture enfonçant dans la neige ne pouvait avancer, malgré les efforts des chevaux ; j’engageai mon ami et M. B.... à descendre du carosse et de faire à pied la route jusques à St. Cergue ; nous laissons Mad. B.... dans la voiture, escortée par le conducteur et trois ou quatre postillons.

Il y avait une heure que nous montions, lorsque nous rencontrâmes deux voyageurs auxquels nous demandâmes si nous étions près d’arriver à ce St. Cergue tant désiré. — Oh ! nous dit l’un d’eux, dans deux heures et demie, en allant d’un bon pas, vous y arriverez. Il nous dit vrai.