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Page:Journal d'un voyage de Genève à Paris en 1791.djvu/35

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du bureau des Rousses avait envoyé après moi, pour observer mes démarches, etc. L’imbécille ! je suis certain que le gueux que l’on avait attaché à mes pas, aurait laissé passer pour cent mille livres de contrebande, si on lui avait donné 6 liv., tant il me parut misérable. Eh ! ce sont ces gens-là sur lesquels vous comptez pour percevoir les droits sur les frontières ! Que voulez-vous faire ? les honnêtes gens ne veulent pas de ces places-là.

Le feu, comme vous devez le penser, me sécha, puis me brûla ; mes yeux étaient pleins de larmes, que faisait couler la fumée dont la cuisine était remplie ; la porte, qui était derrière moi sans-cesse ouverte, laissait entrer un air des plus vifs qui me gelait d’un côté, tandis que de l’autre je ressentais la plus violente chaleur. Las d’être si mal, je cherchai un autre lieu pour me délasser et trouver du