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Page:Jules Bois - Visions de l'Inde.djvu/428

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VISIONS DE L’INDE

cause des fleurs lumineuses du ciel. L’heure est noble. Notre sympathie nous réconforte mutuellement et nous éclaire.

Nous récapitulons les événements de notre jeunesse, nos luttes, nos désirs : malgré les fautes, et les défaillances pires que les fautes, nous avons parfois repoussé les heures agréables parce qu’elles auraient pu être viles ; nous n’avons jamais trafiqué de notre cœur ni de notre pensée. Les circonstances souvent nous punirent, il est vrai, pour n’avoir pas agi selon l’esprit du siècle… Mais peu importe, même dans le spleen, la nostalgie ou la douleur, une voix au fond de notre conscience chante un hymne pur, qui nous ranime à jamais et qui ressuscite l’espérance…

II

Il faut racheter l’Inde dans son cœur.

Mon ami est allé se coucher ; nous nous séparerons bientôt et pour longtemps. Qui sait ? pour toujours…

Car la vie n’est pas assez longue pour que les routes différentes puissent se croiser plusieurs fois. Il doit prendre, demain, un train matinal. Je