Page:Jules Simon - La liberte de conscience, 1872.djvu/102

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traîne sur la place du Salin ; on l’enchaîne au bûcher ; on lui ordonne de tirer la langue, pour que le bourreau puisse l’extirper jusqu’à la racine : il refusa, il fallut enfoncer le forceps jusqu’à la gorge pour cette exécution sanglante ; puis les flammes dévorèrent ce corps mutilé, et ses cendres furent jetées dans l’air. Descartes vivait alors ; Bacon avait publié son Novum Organum, Corneille avait treize ans ; nous entrions dans le grand siècle de notre littérature.