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Page:Jules Simon - La liberte de conscience, 1872.djvu/331

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QUATRIÈME PARTIE.

CONCLUSION GÉNÉRALE.

CHAPITRE I.

Le régime des concordats est incompatible avec la liberté
des cultes.


Il faut ici éviter une équivoque.

L’État a des lois : il ne peut y renoncer au gré des sectaires.

L’État protège les personnes ; il punit l’assassinat. Il ne peut tolérer une religion qui prescrit des sacrifices humains, parce que ce serait permettre l’assassinat.

Il protège la propriété ; il punit le vol. II ne peut permettre qu’on vole, sous prétexte de religion. De même, il punit l’adultère. Il appliquera donc la loi à tout citoyen convaincu d’adultère, fût-il mormon.

En un mot, les cultes ne sauraient être exemptés de la réglementation commune ; mais ils ne doivent être soumis qu’à la réglementation commune.

Il est bien entendu que l’État ne doit pas exagérer la réglementation ; que, soit dans ses prescriptions, soit dans ses prohibitions, il doit se borner au nécessaire. Car sans cela, il exprimerait une doctrine, et par conséquent l’im-