Page:Jules Simon - La liberte de conscience, 1872.djvu/45

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mença dès lors à pratiquer l’intolérance religieuse unie à l’intolérance politique, comme l’avaient fait dans l’antiquité la Judée, l’Inde et l’Égypte. L’État et l’Église ne firent plus qu’un. L’empereur voulut gouverner l’Église et s’en servir, en attendant que l’Église, par une conséquence très-logique, essayât de disposer à son tour de l’empire et de l’empereur. Il se chargea de maintenir l’orthodoxie par la violence, et l’orthodoxie ne fut plus, comme autrefois sous les empereurs païens, le panthéon, mais un Dieu unique avec un symbole immuable. Le dogme changeait, non la pratique.