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Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/231

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barqués par la compagnie de garde à leur palais, où les ministres républicains recevaient sur le perron du parlement des pierres à la face et des coups de revolver dans la nuque. Le dernier épisode du renvoi régulier des rois avait eu cela de singulier que la compagnie de garde était fidèle ; ce fut par les communs du palais que s’introduisirent les rebelles, des troupes vagues commandées ou plutôt munies d’un vieux maréchal dont les états de service signalaient la présence dans tous les bureaux de la guerre, en lente ascension jusqu’à ceux du ministre. C’était dans ce bureau, un jour de révolution, qu’il avait lui-même signé sa nomination de maréchal, et fort de ce titre, que lui avaient reconnu les républicains, organisé de suite une restauration monarchique sur le nom d’un Bourbon obéré. C’est au pouvoir républicain, qui avait renversé ce Bourbon que succédait le roi Gerhardt, et grâce à l’heureuse idée