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Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/232

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qu’il avait eue de créer dès l’abord une légion étrangère, c’est-à-dire en réalité une petite armée choisie parmi ses compatriotes, et grossie sans cesse de gens qui venaient du Nord, comme ouvriers, et savaient au bout de huit jours, le travail non trouvé, venir s’incorporer à sa garde, qu’il avait quelque temps duré. Le ministre de Niederwaldstein assumait lui envoyer recrues et sous-officiers. Aussi les premières émeutes furent-elles réprimées avec un soin méthodique. Les populations ne pouvaient se remettre de leur stupéfaction. Auparavant casser quelques carreaux suffisait pour attester la volonté du peuple et l’autorité changeait de main ; à cette heure c’étaient de vrais coups de fusils qui égaillaient la foule aux carrefours de manifestation, et la capitale devait taire ses colères sous la menace des canons de la citadelle. Mais la bête muselée et craintive ne tarda pas à trouver des ressources nouvelles pour