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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/119

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II

Je suis rentré dans la demeure
Avec la taciturne ivresse qui pardonne
Les cloches de mémoires qui meurent
Grondaient l'instant qui s'abandonne.

Les cloches de mémoire redisaient les yeux morts.
Les chevelures redénouées
Et les langueurs tant douées
D'un mirage furtif et frêle de bonne mort.

Et dans la brève demeure où meurent
Cuirasses des seins vaincus, des fleurs
L'ombre s'est apaisée de l'âme qui pardonne
Aux bras tordus, qui vers d'autres pôles, s'abandonnent.