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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/120

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III

Tes hérauts qui sonnaient aux horizons,
Tes étendards qui flottaient aux horizons,
Et ton debout dans l’ère obscure
Et tes fanaux dans ma nuit obscure.

Les cors de tes désirs aux gammes de conscience
Les assoupis, les étouffés appels de cors,
Les micas des longueurs languides de ton corps
Le point noir immobile aux yeux de ta conscience

Et toutes mes minutes en foule
Et toutes mes pensées en houle,
Et les chevaux cabrés de mes vouloirs
Éperonnés des folies de ta gloire
Au lit pierreux du fleuve mort voulaient boire.