Aller au contenu

Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/127

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

II

Ah la fillette aux fols palais
Quels chemins de croix as-tu faits
Pour t’en venir à la chaumine
Où la huche crie famine
Et l’âtre au seuil désert poudroie
Cette nuit de pluie où le vent guerroie ?

Je suis partie de grand matin
Avec ma mante de satin
Le long des trilles et des rondes
Et les ruisselets tant abondent
D’odeurs éparses en pâleurs
Que j’en suis restée tout en pleurs.

Toi des temps, que n’es-tu venue
Lorsque j’attendais ta venue