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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/138

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« C’est l’instant chétif de se réunir,
Elle est venue, la souveraine,
Dans les épithalames, les forêts de piques et les cavales dans l’arène
Et les proues balançaient aux flots bleus, et les carènes,
Au havre de paix de ses yeux si bleus,
Et cordelettes pourpres, et bandelettes blanches et sistres joyeux.

Dans leur allance aux paradis
Par les sereines litanies
Les pas s’en sont allés si loin que souvenirs.
Les Tigres si lointains qu’ils en sont doux aux bras d’Assur
Et les chariots trébuchants aux fêtes par l’azur,
Planez par les fanaux plus rouges.
Les allégresses, ô sœurs si pâles, s’appellent et meurent
Et la ronde a passé qui recommence et meurt.
Plus lointains les fanaux plus rouges. »

Écoutez refleurir les violes
Les nappes blanches retomberont
En pans légers, en lins striés, en bandelettes,
Et ces frissons aux nuits de fêtes.

« Les cimes viridantes, les acuminantes cimes
Et ruisselèrent les casques et les étendards
Et le lointain fugace où souffrit le Khalife.