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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/140

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III

Aux rivages jamais abordés
Des plaintes lamentantes et félines,
Des voix chuchotantes passent fiancées.

Des cygnes annonciateurs
Et des grèves roulées en pâleurs.
Et des tombes distantes et des langueurs féminines.

Et de pâles interrogateurs
Vers les môles prolongés d’abymes
Et les cieux et les cimes.

Du silence convalescent ; finie la vague parole.
Le bruit des mers s’écoute et se rêve
Et les cerveaux se sont penchés.
Plus de signe ; tout est contraste et lignes.
Et que se dire :