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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/176

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Toutes roses du Farsistan
et les bassins qui chantent la joie continuelle
et les mosaïques aux lucioles perpétuelles
et le vin de la chimère et le vin de mai et le jubilé des printemps
attendent la lassitude de tes pas

Dans le repos des parfums, dans le trépas renouvelé
tu goûteras la fête résurgente et vivace
tu trouveras la trace éparse des derniers élans de ta race
l’illusion te dira les dominations

Les langueurs des harmoniques meurent au pied du roc crénelé
viens aux réduits, viens aux baisers, viens aux morts partagées.



Une voix saille de l’horizon

Ah, des sources inconnues pour y tremper mes mains malades !
je suis le frère aigri des crépuscules similaires
le frère
des spectres inconsolés ainsi les Danaïdes
et le marin d’Ithaque qui souffrit aux plages arides
ou le dompteur des taureaux enragés du rouge de ses lèvres