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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/188

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Demain tintera comme aux jours disparus
autour du palais grondera la rue
tu ne sais, ami, que ta sœur la douleur
et la traîtresse caresse des théorbes sirènes aux doigts trompés des reines

Ton manteau d’alchimie trompée, ton oreiller
la tiare aux nutations invisibles
et les frontières d’hypothèse familière —
ni plus tard, ni jamais — ni la grotte, ni le trépied


le pélerin

Des arabesques des voix d’anges je tapisserai ton réveil
au profond des causes nos pas erreront
dès ton réveil non pareil, les oiseaux des rêves vivront et chanteront,
sur la terre déserte, un réveil bruira des soleils

Descends le long des marches tremblotantes de mon être
à tes pas adulés les parvis reconstruits
dans une efflorescence des gemmes, des voix, du bonheur d’être
salueront le jour éternel renvoyant d’un baiser la nuit

Viens vers les horizons, les parcs d’amour, viens vers mon âme
vers ta vie nécessaire ; renais à l’inéluctable destin de ton âme