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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/199

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IV

Quand le roi vint à sa tour
la belle vint lui dire — Ah, Roi

Ni les épouses de tes vizirs qui s’entr’ouvrent sous tes regards
ni les lointaines exilées qui pleurent les forêts barbares
ne décèlent les inconnus que dénouent mes bras tour à tour

Loin de toi souffrir est dur aux fleurs de l’âme
l’âme pâtit d’appels inutiles et languit ;
ce coffret de saveurs à toi, mon corps, prends-le pour toi ;
que tes mains bénissent mon front incliné

De la tour le roi répondit :

Ce rêve que tu vins tendre tes lèvres courtes
toutes les âmes de mon être l’attendaient en habits de fête ;