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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/227

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VII

Vols éployés des migrateurs, ah vols,
vols vers quelque nulle part envolés,
envolées vers plus d’ombre et de repos sous plus d’arbres,
arbres aux feuilles plus bénignes, ou plus de vols
de calmes tourterelles ou d’oiselets de rêve
se posent en repos de pattes roses,
vols épars dans les automnes qui se parent
comme du charme d’une mort factice d’âme sans alarme
sous les larmes muettes des cieux plus graves en leur rêve

Vols aux muettes rapidités
Gyres des mouettes autour des phares,
vols répercutés
au ras du sommeil des mers et des cathédrales des cités,
vols en silence percés d’une strideur de fanfare
que les vieux guides, les plus blessés