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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/237

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IV

Filles de Bagdad qui partez en mer
sur la nef aux rames blanches,
les pèlerins tristes pleureront amers
près des rosiers aux cent roses blanches.

« Pour avoir laissé les pieux pèlerins
se baigner dans nos yeux noirs,
nous nous en allons vierges veuves éplorées
dans le destin noir. »

Filles, vous alliez g-aies à la fontaine
dans le sourire clair du soir,
filles vous veniez gaies à la citerne
sous les torches d’or du soir.