Aller au contenu

Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/254

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XIII

Je sais des pas qui sont passés
sur quelle souffrance ils ont passé,
eux seuls l’ignorent et sont passés.

Je sais des chansons oubliées
oubliées de qui me les apprit
oubliées de mon cœur qui cela seul apprit.

Je sais des landes désolées
des friches incultes pour l’éternité
l’éternité des éphémères prêts à s’exiler.