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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/282

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le tyran dont ma harpe somnole les caprices
le même qui voulut, que nu, seul d’une fronde
J’affronte le Goliath bardé de fer
et dit : ta fièvre
de méchant fou
suffit à faire un roi, ou la pâture aux corbeaux des airs
Le tyran dont la rare parole menace
Les seuls désarmés des mémoires d’anciennes victoires
ô toi qui me protèges de ta chair
tu lui dirais : Laban a voulu quatorze ans
les esclavages de Jacob, mais les ans
laissaient à tout printemps refleurir Jacob.

Avrom quand son bras sur le résigné
se baissait armé
entendit la voix lointaine des déserts.
« Agar seule est penchée sur son fils qui meurt au désert
Ils ont laissé les tentes vers où les cuisines prêtes
abondent de moutons et de bœufs qu’on dépèce
Ils ont cherché des gouttelettes par les sables
et des brindilles de fleurs
et les sauterelles des sables

pour construire un feu clair, calmer leur soif et leur faim dans le désert.