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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/98

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IX

Se penchant vers les dahlias,
Des paons cabraient des rosaces lunaires,
L’assouplissement des branches vénère
Son pâle visage aux mourants dahlias.

Elle écoute au loin les brèves musiques
Nuit claire aux ramures d’accords,
Et la lassitude a bercé son corps
Au rythme odorant des pures musiques.

Les paons ont dressé la rampe ocellée
Pour la descente de ses yeux vers le tapis
De choses et de sens
Qui va vers l’horizon, parure vermiculée
De son corps alangui.
En l’âme se tapit
Le flou désir molli de récits et d’encens.