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Page:Klapka - Trois Hommes en Allemagne, traduction Seligmann, 1922.djvu/119

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vous à faire, avec un sac, dans le poulailler du pasteur Abraham à minuit, s’il vous plaît ?

— J’étais en train de vous le dire, monsieur, oui, monsieur. J’étais allé porter un sac de melons à massa Jordan. Oui, monsieur, et massa Jordan a été très aimable et m’a prié d’entrer chez lui.

— Et alors ?

— Oui, monsieur, un homme bien aimable que massa Jordan. Et nous sommes restés là à causer, à causer.

— C’est fort probable. Ce que nous voulons savoir, c’est ce que vous aviez à faire dans le poulailler du curé.

— Monsieur, j’allais y arriver. Il était très tard quand j’ai quitté massa Jordan, et alors je me suis dit : « S’agit de prendre tes jambes à ton cou, Ulysse », me suis-je dit, « pour ne pas avoir des embêtements avec la vieille. C’est une femme très bavarde, monsieur, oui, très. »

— Laissez-la de côté ; il y a d’autres personnes très bavardes dans cette ville. La maison du pasteur Abraham est à une demi-lieue de la route qui mène de massa Jordan chez vous. Comment y êtes-vous arrivé ?

— C’est ce que je m’en vais vous expliquer, monsieur.

— Cela me fera plaisir ; de quelle manière allez-vous vous y prendre ?

— Eh bien, monsieur, je pense que j’ai dû m’écarter de ma route.