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Page:Klapka - Trois Hommes en Allemagne, traduction Seligmann, 1922.djvu/249

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À une heure moins un quart Harris, qui était en tête, dit :

— Nous voici arrivés, je vois le sommet.

— Voyez-vous le restaurant ? dit George.

— Je ne l’aperçois pas, mais vous pouvez être sûr qu’il y est, le monstre !

Cinq minutes plus tard nous étions au sommet. Nous regardâmes vers le nord, le sud, l’est, l’ouest ; puis nous nous regardâmes.

— Vue magnifique, n’est-ce pas ? dit Harris.

— Magnifique, acquiesçai-je.

— Superbe, confirma George.

— Ils ont eu pour une fois le bon goût de mettre le restaurant hors de vue, dit Harris.

— Ils semblent l’avoir caché, dit George.

— Il ne vous choque pas tellement quand on ne vous le met pas sous le nez, dit Harris.

— Naturellement, s’il est bien placé, observai-je, un restaurant en général n’a rien de désagréable.

— Je désirerais savoir où ils l’ont mis, dit George.

— Si nous le cherchions ? dit Harris, saisi d’une heureuse inspiration.

L’idée nous sembla pratique. Nous convînmes d’explorer la région dans différentes directions et de nous retrouver au sommet pour nous faire part du résultat de nos recherches. Après une demi-heure nous étions de nouveau réunis. Les paroles étaient inutiles. Nos figures montraient assez clai-