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Page:Koschwitz - Les Parlers Parisiens, 1896.pdf/178

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Descendons comme eux la pente insensible,
Laissons naître et fuir les brèves saisons.
En ne nous quittant que le moins possible,
Nous ne verrons pas que nous vieillissons.

5.C’est la récompense; on peut la prédire.
Les amants constants gardent, et très tard,
Sur leur lèvre pâle un jeune sourire,
Dans leurs yeux fanés un jeune regard.

Au fond du foyer, braise encore vivante,
10.Toujours la tendresse en eux brûle un peu.
L’habitude, honnête et bonne servante,
Ne laisse jamais s’éteindre le feu.

Leuers derniers printemps ont pour hirondelles
Les souvenirs chers de l’ancien bonheur.
15.Pour ne pas vieillir, soyons-nous fidèles,
Tendre et simple amie, ô cœur de mon cœur!