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Page:L’Écho foutromane, 1880.djvu/66

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cache à elle-même en impose à ceux qui l’ont eue au point de leur faire douter si c’est avec son con vermeil et lascif qu’ils ont connu l’ivresse de l’amour dans toute son étendue, tant elle a le secret de se déguiser à leurs yeux, en éludant leurs propos sémillans, et en se mettant en garde avec tout l’art imaginable contre leurs quolibets gesticulateurs.

D’ailleurs, sans avoir conçu de l’aversion pour les hommes, sensuelle à l’excès, elle a cherché vainement dans le nombre de ses amans, le prix de ce qu’un tempérament ardent, joint aux autres raisons qu’on vient de développer, leur faisoit éprouver, et son dépit l’a portée à s’abstenir désormais de leurs vits insuffisans ; elle a eu la folle présomption de croire pouvoir les suppléer par elle-même. Sa présomption est grande, en effet, et singulière, ou du moins est-ce un problème que nous allons donner à résoudre ?

Mais nous pensons qu’il est nécessaire, avant, et même en quelque sorte indispensable, de présenter ici le tableau de cette rupture si étrange et des circonstances qui l’ont amenée. Un pareil divorce est fait pour intéresser sous tous les rapports.